Une nouvelle formation de praticien est lancée, elle aura lieu en 2025 surtout.
- Pour tout savoir sur elle au point de vue pratique : Praticien en gestion mentale
- Une formation de « praticien en gestion mentale », qu’est-ce que c’est au juste ? A qui s’adresse-t-elle ? Qu’est-ce que le praticien ou la praticienne doit être capable de faire en fin de formation ? Est-ce bien utile d’aller si loin dans la formation ? Bref, quels sont les enjeux ?
En Belgique, nous préférons ce titre de praticien en gestion mentale à celui d’orthopédagogue, même s’il contient quand même des ambiguïtés
Pour la définir en quelques mots et en schéma :
une formation solide, tournée autant vers un approfondissement théorique que vers la pratique sur le terrain (c’est le but !), tous les terrains, avec des retours nombreux de la part des formateurs, pas de trucs et ficelles, pas de vains mots, des lectures, des travaux en collaboration, des échanges avec les formateurs et pour chaque participant, une invitation à mieux se connaitre notamment par un dialogue approfondi sur lui-même mené au cours de la formation de manière didactique par un petit groupe et un formateur.
L’objectif de la formation est de donner en fin de parcours, suite à un exercice de certification mené en collaboration avec l’IIGM, un diplôme officiel à des personnes qui pourront ainsi accompagner des apprenants dans leurs apprentissages quels qu’ils soient. Des apprenants de tous les âges avec des parcours variés, parfois réussis, parfois non. Et accompagner cela ne s’improvise pas, cela demande beaucoup de compétences et de savoir-faire.
Accompagner des apprenants, ça veut dire être à leurs côtés sans faire à leur place, ne pas vouloir les sauver, mais accompagner des sujets en devenir comme le dit D. Favre, leur permettre de découvrir comment fonctionne l’apprentissage en général et notamment pour eux et surtout de se rendre compte qu’ils doivent apprendre à piloter eux-mêmes leurs espaces intérieurs c-à-d leurs lobes frontaux, leur en donner les moyens, exactement comme ceux qui apprennent à piloter des bateaux, des avions, des hélicoptères, des trains ou tout ce que vous voudrez et qui passent beaucoup de temps en formation à s’entrainer avec des accompagnateurs pour les guider. Une formation solide est nécessaire pour assurer ces objectifs avec succès, sans faire de dégât.
Accompagner des apprenants en justesse suppose bien des qualités et cela repose sur une formation solide : il ne s’agit pas de débiter des trucs tout faits qui sortent d’un livre, des trucs universels, il s’agit de s’adapter à chacun pour donner les indications adéquates qui vont le faire démarrer, lui donner l’envie de se remotiver. On ne s’improvise pas accompagnateur, on le devient ; il faut que ça sonne juste auprès des apprenants, au risque de les voir décrocher davantage, se décourager, perdre confiance en eux et ainsi tomber peut-être dans la violence ou dans diverses addictions. Le décrochage scolaire fait de plus en plus question.
Le pacte d’excellence et le tronc commun sont arrivés dans nos écoles, c’est une réforme en profondeur : à l’heure où il s’agit de développer une école inclusive, où il s’agit de renforcer l’autonomie et la responsabilisation de tous, où il faut améliorer le climat scolaire et le bien-être des élèves, où l’erreur est la bienvenue, où il s’agit d’éveiller plus que jamais à l’esprit critique, où il serait bon de réduire notre obsession du contrôle, etc. Des praticiens solidement formés sont nécessaires pour aider à penser cette révolution, à l’organiser, à l’accompagner. C’est l’objectif que se donne IF Belgique.